Régis Wargnier

Régis Wargnier

Réalisateur

Étudiant les lettres classiques et déjà passionné par l’image, Régis Wargnier fait par hasard la connaissance de Claude Chabrol, grâce auquel il va se former aux métiers d’assistant metteur en scène, assistant à la caméra et enfin régisseur général. Michel Piccoli lui présente Francis Girod avec lequel il collabore sur les films L’état sauvage, La banquière, Le grand frère et Le bon plaisir. À l’étranger il travaille avec Valerio Zurlini pour l’adaptation du Désert des tartares, Volker Schlöndorff pour Le faussaire, tourné en pleine guerre du Liban, Andreï Tarkovsky pour Le sacrifice et Margarethe Von Trotta pour L’amie.
En 1986 il reçoit le César de la première œuvre pour son premier film La femme de ma vie, une histoire de dépendance amoureuse sur fond de musique et d’alcoolisme. Puis il adapte le livre de Susan Hill Je suis le seigneur du château. Son troisième film Indochine en 1992 est un succès international, remportant l’Oscar et le Golden Globe du meilleur film étranger ainsi que le Goya du meilleur film européen. La même année il filme le documentaire Liban année zéro sur le travail de l’Unicef auprès des jeunes libanais afin de leur apprendre à vivre en paix ensemble.
Trois ans plus tard Une femme française, inspiré de l’histoire de ses parents entre guerre et décolonisation obtient le Prix de la mise en scène au Festival de Moscou, récompensant aussi l’interprétation d’Emmanuelle Béart et celle de Gabriel Barylli.
En 1999, il réalise la fresque historique Est-Ouest avec Sandrine Bonnaire, Catherine Deneuve et Oleg Menchikov. En 2002, il tourne en langue anglaise Man to man avec Ralph Fiennes et Kristin Scott-Thomas. Il adapte Fred Vargas pour la première fois en 2006 avec Pars vite et reviens tard interprété par José Garcia et Michel Serrault.
Sa passion pour l’athlétisme l’amène à réaliser Cœur d’athlètes, portraits croisés de trois grands champions, Haïlé Gebrselassié (course de fond), Heike Drechsler (saut en longueur) et Hicham El Guerrouj (demi-fond), D’or et d’argent où il a suivi Haïlé Gebrselassié et Hicham El Guerrouj pendant les championnats du monde de Paris en 2003 et en 2010, un long métrage La ligne droite avec Rachida Brakni, Cyril Descours et Clémentine Célarié.
En 2014, il réalise Le temps des aveux, d’après « le portail » de François Bizot, dans lequel il décrit sa captivité à la prison de Phnom Penh S21 et son bourreau Douch, le premier Khmer rouge à avoir été jugé pour crimes contre l’humanité. Il a initié sur Arte une série consacrée aux camps de réfugiés, en a signé le premier numéro sur les réfugiés du Bouthan, exilés au Népal.
Régis Wargnier fait partie du comité de pilotage de la fondation « Culture et Diversité » qui a pour but de favoriser l’accès à la culture des jeunes des zones défavorisées, sur le principe de l’égalité des chances. Il est par ailleurs membre du conseil économique, social et environnemental. Son premier roman, les prix d’excellence est publié chez Grasset en 2018.

Présidence du Jury